vendredi, 4 juil.
La Nuit de l'Erdre - Nort-sur-Erdre
Révélé en 2011 avec le hit mondial Pumped Up Kicks, Foster The People s’est rapidement imposé comme l’un des groupes phares de la scène indie-pop américaine. Emmené par le chanteur et compositeur Mark Foster, le groupe a su évoluer au fil des albums, mêlant mélodies accrocheuses, production inventive et questionnements existentiels. Après Torches, Supermodel et Sacred Hearts Club, le groupe a opéré un retour inspiré avec Paradise State of Mind en 2022, un disque solaire et introspectif, où la joie devient un acte de résistance.
L’album est né presque par hasard, lors d’un voyage de Mark Foster à Londres il y a trois ans. Invité au studio The Church par son vieil ami Paul Epworth (producteur historique du groupe), Foster improvise une session sans pression, simplement pour renouer avec la musique. En quelques heures, la chanson titre Paradise State of Mind voit le jour — un déclic libérateur qui donnera naissance à tout un album.
Influencé par la créativité effervescente de la fin des années 70 et du début des années 80 — de Chic à Prince, en passant par Talking Heads ou Giorgio Moroder — Mark Foster convoque les fantômes du disco, du funk, du jazz et du gospel dans une production analogique chaleureuse, enregistrée entre Londres et Los Angeles. Véritable artisan du son, il signe ici pour la première fois un album entièrement autoproduit, où chaque détail est pensé sans jamais sacrifier la spontanéité.
De l’hymne dance Lost In Space au groove rétro-futuriste de Let Go, en passant par le morceau électro-dramatique Glitchzig, Paradise State of Mind explore des territoires à la fois festifs et intimes. Derrière les lignes de basse dansantes et les refrains fédérateurs, Mark Foster évoque la sobriété, le besoin de ralentir, et l’envie de retrouver un lien spirituel avec le monde.
« J’avais besoin de faire un album qui me soigne, et qui peut-être, guérira aussi ceux qui l’écoutent », confie-t-il. Résultat : un disque sincère, vibrant, profondément ancré dans son époque, mais qui n’oublie jamais de faire danser.